France

Affaire Vincent Lambert: l'Eglise catholique prend position

Les évêques de Rhône-Alpes, région où vivent les parents de Vincent Lambert, se sont prononcés contre l'arrêt des soins envisagé par le CHU de Reims. L'équipe médicale doit rendre sa décision jeudi 22 juillet concernant ce patient en état végétatif.

«En lui donnant la nourriture et l'hydratation nécessaires, ceux qui prennent soin de lui respectent simplement le cours de cette vie dont le mystère nous échappe et dont le terme n'appartient à personne» peut-on lire dans une déclaration commune publiée sur le site du diocèse de Lyon.

Les évêques signataires martèlent que leur «frère Vincent n'est pas en fin de vie» et s'interrogent : «plusieurs établissements spécialisés se sont déclarés prêts à le recevoir. Qu'est-ce qui l'empêche ?».

Cette prise de position de l'Eglise catholique, au travers de cette tribune de prélats lyonnais, intervient alors que l'équipe médicale du CHU de Reims doit annoncer à la famille sa décision de maintenir ou non en vie artificiellement ce jeune homme tétraplégique et plongé dans un état végétatif depuis des années.

La famille de Vincent Lambert se déchire depuis des années sur son sort. D'un côté, son épouse et la majorité de ses frères et soeurs acceptent un arrêt des soins, de l'autre ses parents, des catholiques traditionalistes, s'y refusent.

L'affaire Lambert dépasse aujourd'hui le strict cadre familial puisque le cas cet homme, victime d'un accident de voiture en 2008, a fait l'objet de multiples procédures judiciaires. Le 5 juin dernier, la Cour européenne des Droits de l'Homme de Strasbourg avait validé la décision du Conseil d'Etat français qui avait autorisé l'arrêt des soins, permettant du même coup au CHU de Reims de relancer une telle procédure.

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