France

Pour expulser un migrant algérien, la police française l'équipe d'un «genre de muselière» (PHOTOS)

En expulsant un Algérien du territoire, l’escorte policière qui l’accompagnait l’a équipé d’un casque matelassé et lui a mis un masque devant la bouche, en plus des habituelles menottes. Ce type de mesures, destinée aux personnes agitées, a choqué.

Un collaborateur du site Les Observateurs de France 24 a été témoin d'une expulsion peu ordinaire. Lors d'un vol Paris-Alger, le 3 décembre 2017, un étranger en situation irrégulière, rapatrié sous escorte policière, apparaît menotté, coiffé d'un casque de boxe matelassé et portant un masque de type chirurgical sur le nez et la bouche. D'après le média, l'accoutrement aurait ému plusieurs passagers, qui ont alerté la rédaction des Observateurs.

Il portait un genre de muselière, comme un chien

«Il portait un genre de muselière, comme un chien», rapporte un témoin cité par le site. Selon la circulaire de la Direction générale de la police nationale datant de 2003, «relative à l'éloignement par voie aérienne des étrangers en situation irrégulière», aucune mention n’est faite d’un masque ou d’un casque parmi les solutions autorisées pour maîtriser un détenu récalcitrant.

Seules les menottes, bandes velcro et ceintures de contention sont mentionnées. Mais compte tenu d'un flou juridique, casques et masques ne sont pas clairement proscrits et sont parfois utilisés dans la pratique. Le masque a pour but d'empêcher la personne expulsée de cracher sur les officiers de police, les passagers ou, le cas échéant, de mordre. Il vise également à éviter que l'individu ne se blesse lui-même afin de repousser son expulsion.

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