Marine Le Pen est persona non grataaux funérailles nationales de Johnny Hallyday le 9 décembre. Selon BFMTV et Le Parisien, la famille de l'icône rock défunte n'a pas souhaité la présence de la dirigeante du Front national (FN).
Est-ce que cela s’adresse également à mes électeurs ? Car ils sont nombreux à faire partie du public qui a soutenu Hallyday tout le long de sa carrière
Pourtant, après avoir assistée aux cérémonies en hommage à l'écrivain Jean d'Ormesson la veille, Marine Le Pen avait bien prévu d'assister à celles du chanteur, à Paris, comme le confirme son agenda. Ce refus est d'autant plus amer pour l'ex-candidate à la présidentielle de 2017 qu'elle avait, selon le Huffington Post, reçu une «invitation officielle».
Contactée par Le Parisien, Marine Le Pen s'interroge : «Est-ce que cela s’adresse également à mes électeurs ? Car ils sont nombreux à faire partie du public qui a soutenu Hallyday tout le long de sa carrière.» Le journal affirme que Marine Le Pen est «agacée», celle-ci précisant que «Johnny avait fait un spectacle à Fréjus à l’invitation de David Rachline [maire FN de la ville]».
Egalement, sur les réseaux sociaux, des cadres du FN ne comprennent pas cette fin de non-recevoir. Le député du Gard, Gilbert Collard, regrette la décision de la famille du célébrissime chanteur : «Johnny qui a tant de fois été rejeté appréciera.»
Le conseiller régional FN d'Ile-de-France, Aurélien Legrand, fustige lui aussi la famille de Johnny, qui «veut bien de l’argent de nos millions d’électeurs ou encore de la ville FN de Fréjus pour un concert».
Sur 11 millions d’électeurs de Marine, 10 sont certainement de grands fans de l’idole des jeunes
D'autres boudent la cérémonie pour protester. Tel est le cas du trésorier du parti, Wallerand de Saint Just : «Je rentre chez moi un peu triste. Sur 11 millions d’électeurs de Marine, 10 sont certainement de grands fans de l’idole des jeunes.»
Des politiques d'autres partis sont bien présents pour la cérémonie : le couple présidentiel Emmanuel et Brigitte Macron, le Premier ministre Edouard Philippe, la maire de Paris socialiste Anne Hidalgo ou encore les anciens présidents de la République Nicolas Sarkozy et François Hollande.
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