France

Le joint électronique «apparaît comme légal», selon le ministère de la Santé

Les liquides à vapoter à base de CBD, une molécule dérivée du cannabis, ne sont pas interdits à la commercialisation. Le ministère de la Santé justifie cette «dérogation» par le fait qu'ils ne contiennent pas de THC, principe actif de la plante.

S'il est illégal de fumer du cannabis en France, il en revanche permis de vapoter un joint électronique – le terme de «joint électronique» étant lui-même une expression relativement imprécise. Le ministère de la Santé a en effet pris le contre-pied de l’Agence du médicament concernant l’interdiction de liquides au cannabinol (CBD), une molécule du cannabis, en vente libre.

Le Parisien rapporte dans son édition du 29 novembre que ce composant «apparaît comme légal», selon le ministère, qui précise qu'il s'agit d’une «dérogation à la législation». Une décision qui apparaît surprenante au regard de la loi, qui interdit la détention, la fabrication ou encore le transport de cannabis et de ses dérivés.

Mais un flou juridique existe sur la question, car comme le note le quotidien, la commercialisation de variétés de cannabis dépourvues de propriétés stupéfiantes, peut en revanche être autorisée. Or le CBD rentre dans cette catégorie, étant donné qu'il ne procure aucun effet stupéfiant, contrairement au principe actif du cannabis, le THC.

«Ses effets psychoactifs sont encore mal connus, bien qu’on lui prête des effets sédatifs», commente le ministère dans les colonnes du Parisien. Dans les magasins électroniques, certains vendeurs présentent le CBD comme un anti-stress, utile aussi contre les douleurs et l’insomnie.

Seuls les liquides destinés au vapotage et qui contiennent moins de 0,2% de THC peuvent être vendus, précise cependant la Direction Générale de la Santé. Les fabricants et vendeurs ne doivent par ailleurs pas présenter le cannabis sous «un jour favorable».

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