A Paris, une centaine de voitures étaient garées vers 7h30 le long du Palais des congrès de la porte Maillot le 24 novembre, où la ministre des Transports, Elisabeth Borne, était attendue dans la matinée pour la Journée internationale des assises de la mobilité.
Les chauffeurs étaient rassemblés dans le calme sur le côté du bâtiment, et les forces de l'ordre empêchaient toute intrusion sur le périphérique voisin.
«On est là pour montrer à la ministre que les chauffeurs sont présents, déterminés, et qu'ils veulent l'application de la loi», a déclaré à l'AFP Helmi Mamlouk, de FO-Capa VTC, qui réclame «la reprise en main des négociations sur les tarifs».
Votée fin décembre 2016, la loi Grandguillaume a durci l'accès au métier de VTC pour mettre fin au contournement opéré par plusieurs milliers de chauffeurs Loti (transport collectif à la demande). Elle donnait un an à ces derniers pour réussir l'examen commun VTC-taxis ou obtenir une équivalence pour faire du transport individuel.
Mais le ministre des Transports a accordé un délai supplémentaire de trois mois aux chauffeurs qui auront engagé d'ici la fin d'année les démarches pour être en règle. Une décision «inacceptable» pour les organisateurs de la manifestation. Un délai qui n'est désormais même plus évoqué par le ministère, selon FO, qui y voit un motif de grogne supplémentaire. Les manifestants réclament par ailleurs la création d'un tarif minimum, piste envisagée sous le quinquennat précédent.