France

L'accès au Mont Saint-Michel bloqué par les éleveurs en colère

Le deuxième site le plus visité de France n'est plus accessible. Plus de 70 tracteurs font actuellement barrage aux touristes.

C'est une nouvelle action des éleveurs en colère, et des plus spectaculaires. Le site du Mont Saint-Michel, visité par plus de 2,5 millions de visiteurs par an, n'est plus accessible depuis l'après-midi du lundi 20 juillet.

Des déchets ont été déversés sur la route y donnant accès et des tracteurs des éleveurs en colère empêchent les visiteurs de passer. Une action entreprise à l'appel de la Coordination Rurale de la Manche.

Les éleveurs laissent sortir les visiteurs mais «l'accès [au site] est très compliqué pour les touriste», affirme Claire Montemont, du syndicat mixte du Mont Saint-Michel.

Selon Baptiste Mainsard, un éleveur qui participe au mouvement, 400 éleveurs se sont mobilisés pour l'opération et 200 tracteurs se trouvent sur place. Pour l'homme, il s'agit d'une «action symbolique, pacifiste, pour relayer l'action des éleveurs du Calvados». Le but : «que les prix remontent» et que le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll comprenne que «la pression agricole ne va pas céder».

Les éleveurs mènent des actions depuis dimanche 19 juillet pour protester contre les bas prix de vente de leur produit en grande distribution, qui ne leur permet pas de rentabiliser leur frais de production, d'après les syndicats.

En savoir plus : A Caen, les éleveurs protestent contre les prix de leurs produits

Né dans le Calvados, le mouvement s'est étendu à plusieurs départements, lundi 20 juillet. L'Eure et l'Ille-et-Vilaine sont par exemple concernés. Les agriculteurs et les éleveurs en appellent au Président de la République François Hollande et au ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll pour forcer la grande distribution à augmenter ses prix.

En savoir plus : La colère des éleveurs gagne l'Eure

Baptiste Mainsard affirme que l'action se déroule dans le calme, ce que confirme le syndicat du Mont Saint-Michel. Le FDSEA, le syndicat à l'origine des premiers mouvements dans le Calvados, affirme ne pas être à l'initiative de cette action de blocage du site. Mais pour son responsable départemental en Ille-et-Vilaine, la spontaénité du mouvement démontre «qu'il faut que l'Etat prenne conscience que ça va franchement mal».