Ce 20 novembre, les travailleurs des secteurs hospitaliers et médico-sociaux du service social sont en grève. Ils manifestent à Paris, devant le musée d'Orsay, pour dénoncer les réformes en cours dont ils redoutent les conséquences sur leurs métiers.
«Nous refusons la marchandisation de nos secteurs et le développement des politiques d'austérité qui entraînent des diminutions de financement des services publics et de l'action sociale, avec pour conséquences une dégradation des conditions de travail et une souffrance au travail», dénonce l'Assemblée générale du travail social dans un communiqué.
Les manifestants dénoncent également «la casse des acquis sociaux facilitée par la loi Travail XXL, la généralisation des appels à projets et le démantèlement de [leurs] conventions collectives», ou encore les renforcements des mesures d'enfermement des mineurs, dont ils estiment qu'elles seraient contre-productives.
L'action a été décidée au terme d'une assemblée générale la veille, 19 novembre, laquelle a réuni quelque 300 acteurs des secteurs sociaux et médico-sociaux. Asile, handicap, maisons de retraites... les signataires de l'appel dénoncent les coupes budgétaires décidées par le gouvernement d'Edouard Philippe. «[Nous] refusons une commande publique qui verse de plus en plus dans le contrôle social des opprimés : demandeurs d'emploi, mineurs isolés, familles à la rue», martèlent-ils.
Plusieurs banderoles et pancartes ciblent nommément Emmanuel Macron et ses réformes.
Le 18 novembre dernier, une manifestation plus large, organisée par plusieurs syndicats et partis politiques, avait eu lieu à Paris contre la réforme du Code du travail. Cette quatrième journée de mobilisation des opposants à la réforme engagée par Emmanuel Macron marquait une rentrée sociale en demi-teinte, faute de mobilisation.
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