Un conseiller du numéro un iranien s'en est pris à la France, le 18 novembre, affirmant que le programme balistique de son pays «ne regard[ait] pas» le président Emmanuel Macron.
La veille, le président de la République française, tout en réaffirmant sa volonté de dialoguer avec Téhéran, avait exprimé le souhait que l'Iran adopte «une stratégie régionale moins agressive», ajoutant souhaiter «clarifier sa politique balistique qui apparaît comme non maîtrisée».
«Sur les questions de défense et du programme balistique, nous ne demandons la permission à personne [...] En quoi cela regarde [Emmanuel] Macron ? Qui est-il pour s'ingérer dans ces affaires ?», a déclaré Ali Akbar Velayati, porte-parole de la diplomatie iranienne à la télévision d'Etat.
«S'il veut que les relations entre l'Iran et la France se développent, il doit essayer de ne pas s'ingérer dans de telles affaires, car c'est contraire aux intérêts nationaux», a-t-il ajouté. «C'est évident que notre réponse [aux demandes de la France de négociations sur la question balistique] est négative», a-t-il encore déclaré.
Le 17 novembre déjà, l'Iran avait critiqué la France après les déclarations du chef de sa diplomatie, Jean-Yves Le Drian. Ce dernier avait prêté Téhéran, depuis Ryad, des «tentations hégémoniques» au Moyen-Orient. Le porte-parole de la diplomatie iranienne avait affirmé que la «partialité» de la France aggravait les crises régionales.