France

La gauche soutient les salariés de PSA jugés pour séquestration d'un cadre (IMAGES)

Clémentine Autain, Pierre Laurent, Nathalie Arthaud ou encore Gérard Filoche se sont retrouvés devant le tribunal de Versailles pour soutenir des salariés de PSA, parmi lesquels huit syndicalistes CGT, accusés d'avoir séquestré un cadre.

Ce 16 novembre s'ouvre à Versailles le procès de neufs salariés de l'entreprise Peugeot à Poissy, parmi lesquels huit militants de la Confédération générale du travail (CGT). Alors que ceux-ci sont poursuivis pour «arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire» d'un cadre de l'usine, plusieurs personnalités de gauche se sont données rendez-vous pour soutenir les accusés.

Clémentine Autain (France Insoumise), Pierre Laurent (Parti Communiste) Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) et Gérard Filoche (Parti socialiste) sont présents devant le tribunal de Versailles.

Le reporter de RT France est sur place.

Au micro de RT France, Clémentine Autain de la France Insoumise a dénoncé la volonté du gouvernement d'«accroître le contrôle» de la «liberté syndicale».

La députée estime également qu'une «criminalisation de l'action syndicale» est actuellement à l'œuvre en France.

Le sénateur communiste de Paris, Pierre Laurent constate quant à lui «une offensive globale pour miner les droits des salariés à se défendre».

Le défenseur socialiste Gérard Filoche est également présent et regrette au micro de RT France la faible couverture médiatique sur place.

Le 17 février, un salarié de l'usine PSA de Poissy, de retour de congé maladie, s'est rendu dans le bureau de son chef d'équipe pour discuter des conditions de son retour à l'emploi. Le cadre assure avoir été séquestré par le salarié et les huit syndicalistes qui l'accompagnaient. De leurs côtés, les accusés arguent que le bureau du cadre était exigu. 

«Cette accusation va trop loin», a expliqué Jean-Pierre Mercier, délégué syndical central CGT au Parisien. «Peugeot a adopté un virage brutal depuis un an dans ses relations avec les syndicats, à Poissy ou à Mulhouse, en attaquant sur le front judiciaire. On dit la vérité, on ne baisse pas la tête et cela gêne», ajoute-t-il.

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