France

«Choqués» par des propos du député UDI Meyer Habib, Insoumis et communistes quittent l'hémicycle

Ce 15 novembre, les députés insoumis et communistes ont quitté l'Assemblée nationale pour protester contre les propos virulents tenus par le député UDI franco-israélien Meyer Habib au sujet des Palestiniens Salah Hamouri et Marwan Barghouti.

En signe de protestation contre le député UDI franco-israélien Meyer Habib au sujet des Palestiniens Salah Hamouri et Marwan Barghouti, les députés insoumis et communistes ont quitté l'hémicycle de l'Assemblée durant la séance de questions au gouvernement, le 15 novembre.

Salah Hamouri est un terroriste, pas un prisonnier politique

«Quand le Quai d'Orsay a déclaré espérer la libération de Salah Hamouri, j'ai eu honte. Salah Hamouri est un terroriste, pas un prisonnier politique, un dirigeant du FPLP responsable de l'attentat de la rue Copernic [...] du carnage dans une synagogue à Jérusalem, cinq juifs égorgés en pleine prière comme le fut le père Hamel dans son église», a déclaré cet élu des Français de l'étranger, interrogeant le gouvernement.

«Est-ce bien ce terroriste antisémite que la France espère voir libéré ?», a demandé Meyer Habib, alors que les Insoumis commençaient à quitter leurs bancs. «Imaginez-vous aujourd'hui qu'un pays ami demande la libération de Nemmouche [auteur présumé de la tuerie du Musée juif à Bruxelles] ? [...] Monsieur le Premier ministre, c'est une défaite morale de votre gouvernement», a encore clamé l'élu centriste.

«L'antisionisme, c'est le nouvel antisémitisme, votre prédécesseur Manuel Valls l'avait courageusement exprimé dans cet hémicycle et cela lui vaut la haine de tous les islamo-gauchistes qui ont quitté cet hémicycle», a ajouté Meyer Habib.

Il a aussi fustigé la volonté de députés insoumis et communistes de se déplacer en Israël pour soutenir «des terroristes», Barghouti et Hamouri, «les mêmes sur ces bancs pour lesquels quand on massacre en France, c'est du terrorisme, en Israël, c'est de la résistance», a-t-il martelé.

La ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau lui a répondu, concernant Salah Hamouri, que la France avait exprimé sa «préoccupation face au recours extensif à la détention administrative» et continuait à «espérer sa libération rapide».

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