France

Éleveurs en colère : ils refusent de lever leurs barrages et exigent la venue du ministre

Ils veulent que Stéphane Le Foll «vienne traîner ses bottes dans les exploitations agricoles» ou ils ne lèveront pas les barrages, ont annoncé les manifestants après que le ministre ait proposé de les recevoir jeudi 22 juillet.

Ils ne lèveront les blocages que si le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, se rend sur place, a prévenu Jean-Yves Heurtin, président du syndicat FDSEA du Calvados. «Nous avons environ 25 tracteurs à chacun des points de blocage», a-t-il ensuite affirmé. «Il faut que Stéphane Le Foll vienne traîner ses bottes dans les exploitations agricoles […] et fasse respecter les actions du 17 juin». Le syndicaliste fait ici référence à des accords passés entre les différents acteurs de la filière agricole, au cours desquels la grande distribution avait accepté d'augmenter les prix de la viande et du lait pour permettre aux agriculteurs de toucher un revenu plus important. La proposition du ministre de recevoirs les protestataires jeudi 22 juillet ne leur a pas convenu.

À l'heure actuelle, d'après la FDSEA, le périphérique de Caen est bloqué en direction de Paris, Rennes, Cherbourg et Falaise. Les véhicules sont redirigés vers le centre-ville où d'importants bouchons sont à prévoir. Les barrages ne sont pas filtrants et aucun véhicule ne passe. Les bretelles de sorties sont ainsi engorgées, notamment par des poids lourds à l'arrêt.

Autres actions menés par les manifestants depuis dimanche 19 juillet : le déversement de fumier et de gravats devant les accès des bâtiments des acteurs de la filière agricole, notamment les abattoirs, les transformateurs et les grandes surfaces, qui représentent les intermédiaires entre les producteurs (agriculteurs et éleveurs) et la vente. Une banque de Bretteville-sur-Odon, dans la banlieue de Caen, a également été prise pour cible.

«La grande distribution a eu sa part, ainsi que les intermédiaires et les fournisseurs de la restauration, qui s'approvisionnent encore en matière étrangère», a annoncé Jean-Yves Heurtin, rappelant que les prix de la vente des productions agricoles et d'élevage ne permettent pas aux producteurs de rentabiliser leur coûts de production.

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