La menace terroriste contre la France «reste très élevée», atteste le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb. Pour lui, si «les apprentis terroristes évoluent dans leurs méthodes, nous aussi !»
Rappelant qu'après les attentats de Toulouse, de Charlie Hebdo et de l'HyperCacher, ceux du 13 novembre étaient «le premier cas de tuerie de masse, conçue pour faire un maximum de victimes». «Nos services sont mieux armés pour détecter les menaces. Ils le font chaque semaine à bas bruit», assure Gérard Collomb dans les colonnes du Journal du Dimanche (JDD). Face au terrorisme, il constate en outre que la France est «mieux armée qu'il y a deux ans».
Des attentats «plus difficiles à détecter»
Le ministre de l'Intérieur souligne également que les attentats du 13 novembre étaient le fait de «commandos organisés». «C'est moins le cas désormais. Et c'est d'autant plus difficile à détecter», reconnaît le locataire de la place Beauvau.
«Nous sommes plus vigilants sur ce qui se passe dans nos prisons : certains détenus qui approchaient du terme de leur peine n'ont pas été libérés parce que nous avons appris qu'ils prévoyaient des attentats une fois dehors. Ils font l'objet de poursuites pour cela», a précisé le ministre à propos de la radicalisation qui a cours dans les prisons.
Selon lui, une trentaine d'attentats ont été déjoués depuis la mise en place de l'état d'urgence, instauré après des attentats du 13 novembre 2015, les plus meurtriers jamais perpétrés en France. Depuis le 1er novembre dernier, le gouvernement a mis fin à l'état d'urgence, en vigueur depuis 719 jours.
Enfin, Gérard Collomb a mis en évidence le fait que le nombre des djihadistes français qui voyagent en Syrie pour se battre sous le drapeau de l'Etat islamique était actuellement «proche de zéro».
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