Après l'incendie de la gendarmerie de Meylan (banlieue de Grenoble) dans la nuit du 25 au 26 octobre 2017, le maire (Les Républicains) Jean-Philippe Blanc n'a aucun doute sur le «caractère criminel» de l'attaque. «L'objectif était de tuer des gendarmes et leurs familles», a-t-il déploré, cité par France Info ce 27 octobre 2017. «[Les auteurs] étaient très bien organisés. Ils ne se sont pas fait voir», a encore souligné l'édile, ajoutant : «Il y a un certain nombre d'individus qui n'ont plus peur des forces de l'ordre.»
On a manifestement cherché à brûler vifs les gendarmes et leurs familles
Vers 3h45 du matin, quatre véhicules particuliers de gendarmes ont été mis en flamme dans une attaque coordonnée et planifiée, devant un immeuble de trois étages destiné à loger les gendarmes de Meylan ainsi que leurs familles, dans l'enceinte de la brigade de gendarmerie.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'attaque était préparée et ciblée. Le maire de Meylan rapporte ainsi que les malfaiteurs avaient préalablement découpé un grillage à la cisaille. Les malfaiteurs ont en outre pris soin de crever les pneus d'un véhicule et cadenassé le portail d'accès au parking, sans doute dans le but de ralentir l'arrivée des secours. Les flammes des véhicules incendiés ont fait fondre les fenêtres de la façade du bâtiment de logement des gendarmes. «On a manifestement cherché à brûler vifs les gendarmes et leurs familles», conclut Jean-Philippe Blanc.
La main de l'ultra-gauche et des Antifas ?
Le mode opératoire de l'attaque de Meylan n'est pas sans rappeler celui de la gendarmerie de Grenoble le 21 septembre 2017.
Un violent incendie revendiqué par la mouvance d'extrême gauche avait alors ravagé, également de nuit, des locaux techniques de la caserne de gendarmerie. Plusieurs dizaines de véhicules avaient été détruites, ainsi que de nombreuses pièces à conviction.
Une femme de gendarme de Meylan, cité par Le Parisien, résume l'ambiance aujourd'hui : «On ne se sent plus en sécurité dans une gendarmerie.»