Après avoir régulièrement tenté de justifier les écarts de langage de son président, Christophe Castaner passerait-il directement à l'offensive ? Sur le plateau de BFMTV, alors qu'il était interviewé pour soutenir le président Emmanuel Macron à propos de sa dernière allocution du 15 octobre, le porte-parole du gouvernement a tenu des propos qui ne sont pas passés inaperçus. Il a en effet déclaré que la liberté ne consistait pas à profiter des allocations chômage pour partir deux ans en vacances.
Cette attaque en règle des chômeurs, qui arrive au cœur d'un automne social chargé pour le gouvernement, n'a pas manqué d'atteindre sa cible : Twittos, politiques et autres personnalités médiatiques ont réagi sur les réseaux sociaux.
Le célèbre journaliste Bruno Masure a qualifié Christophe Castaner de «minable» et l'a renvoyé à son passé socialiste.
Le député communiste Sébastien Jumel a ironisé sur la pensée complexe du gouvernement.
Le sénateur socialiste de Paris, David Assouline, a déploré un «naufrage».
Sophia Chikirou, ancienne porte-parole du patron de Jean-Luc Mélenchon, a estimé qu'il fallait opposer la fierté d'être chômeur aux propos de Christophe Castaner.
Pour Guillaume Balas, député européen à l'aile gauche du PS, le gouvernement privilégie «les riches».
Le 5 octobre dernier, le porte-parole du gouvernement avait déjà provoqué une polémique en défendant, après la sortie d'Emmanuel Macron sur ceux qui «foutent le bordel», la volonté de «nommer les choses» du chef de l'Etat et «d'arrêter la langue de bois».