«Militants Greenpeace sur site. Stoppés par les gendarmes. Pas d'accès à la zone nucléaire. Pas d'impact sur la sûreté des installations.» C'est le tweet qui a été posté sur le compte Twitter d'EDF dans la matinée du 12 octobre, pour informer de la présence de membres de l'ONG écologiste Greenpeace sur la centrale de Cattenom en Lorraine, à une trentaine de kilomètres de la frontière avec le Luxembourg.
Les militants affirment pour leur part sur Twitter avoir tiré un feu d'artifice «au pied de la piscine de combustible usagé».
«Vers 5h30, une quinzaine d'activistes se sont introduits dans le site, ont franchi les deux barrières de sécurité, pour aller au pied du bâtiment dans lequel se trouve la piscine de combustible usagé. Là, ils ont tiré un feu d'artifice», a fait savoir à l'AFP Roger Spautz, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace Luxembourg.
Il a par ailleurs expliqué que l'action visait à attirer l'attention sur la «fragilité» des bâtiments avec piscine «qui ne sont pas protégés, contrairement aux bâtiments réacteurs», ainsi que de montrer qu'il était possible de s'introduire dans une centrale nucléaire.
Les personnes s'étant introduites ont été arrêtées, selon Roger Spautz.
Les centrales nucléaires françaises sont vulnérables à des attaques extérieures, selon des experts mandatés par Greenpeace, qui réclamaient le 10 octobre, dans un rapport, une meilleure sécurisation des piscines de stockage du combustible usé.
EDF a immédiatement rejeté ces accusations, assurant que les centrales françaises étaient «sûres, bien surveillées et très bien protégées».