«Ignoble et outrancier texte de Mélenchon qui en claquant la porte de la mission Nouvelle-Calédonie, affiche son mépris pour les Calédoniens», a tweeté le soir du 6 octobre l'ex-chef du gouvernement Manuel Valls, nommé en début de semaine à la tête de la mission parlementaire d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, où un référendum d'autodétermination est prévu en 2018.
Par ce tweet, l'élu répondait à un message du leader de La France insoumise (LFI), qui venait de se retirer de la mission parlementaire sur la Nouvelle-Calédonie en accusant notamment le député de l’Essonne d'être proche des «thèses ethnicistes de l'extrême droite» et de «dirigeants de l'extrême droite israélienne».
«Que vient faire Israël dans ce débat ? Quel lien avec l'islamisme radical ? Là encore, des raccourcis et allusions évidentes et délétères», a également lancé dans un autre tweet Manuel Valls, qui a accusé récemment les députés LFI de tenir «un discours islamo-gauchiste».
«Tous les républicains ont un devoir de vigilance face à ses thèses et prises de position. Personne ne peut laisser passer cela», a conclu dans un ultime message sut Twitter celui qui est désormais député apparenté La République en marche (LREM).
Valls écœuré par Mélenchon, Mélenchon écœuré par Valls...
«Monsieur Valls est un personnage extrêmement clivant, qui suscite de forts rejets du fait de sa proximité avec les thèses ethnicistes de l'extrême droite», avait dénoncé Jean-Luc Mélenchon, dans une lettre au président de l'Assemblée, François de Rugy, dont l'AFP a eu copie le 6 octobre. Il y rappelait entre autres ses propos sur les «white» et «blancos», saisis par une caméra en 2009.
«On ne saurait faire choix plus inapproprié», avait estimé Jean-Luc Mélenchon dans sa lettre de démission, au sujet de la nomination de l'ex-Premier ministre à la tête de la mission parlementaire sur la Nouvelle-Calédonie. «Monsieur Valls ne saurait être le personnage unifiant et tolérant qu'une telle mission impose», avait martelé le leader insoumis.