«On nous demande encore un effort !», «On n'est pas des nantis !» : quelques milliers de retraités ont fait passer ce message en manifestant dès le matin du 28 septembre dans plusieurs villes en France, pour protester contre la hausse de la CSG.
A l'appel de neuf organisations syndicales et associations, cette journée annuelle de mobilisation des retraités a été lancée dès la matinée en région, avant la manifestation parisienne qui a débuté à 14h30 au départ de la place de l'Opéra.
Des députés de La France insoumise (LFI), dont Adrien Quatennens, député du Nord, ont rejoint le cortège parisien de manifestants.
«Nous allons faire savoir à Emmanuel Macron que, s'il a été élu au nom de la République, il n'a pas la majorité pour appliquer cette politique», a notamment déclaré Adrien Quatennens devant plusieurs milliers de retraités rassemblés près de la place de l'Opéra.
Adrien Quatennens est revenu sur les raisons de cette mobilisation des retraités au micro de RT France.
«Avec 1 300 euros par mois, j'ai du mal à vivre et le président Macron, avec l'augmentation des CSG va me prendre 400 euros par an. Je ne sais même pas comment je vais payer ma prime d'assurance pour ma maison», a également tempêté un retraité au micro de RT France.
Les cortèges les plus importants ont réuni environ 2 000 personnes à Bordeaux, 850 à Toulouse et 700 à Brest, selon la police, ou encore 1 000 à Rouen, selon les organisateurs. Ils étaient également quelques centaines à Rennes, Reims, Strasbourg et Besançon.
Dès 2018, près de 60% des retraités, soit huit millions de personnes, seront touchés par l'augmentation de 1,7 point du taux normal de la CSG. Cette mesure doit servir à compenser la suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé.
Emmanuel Macron avait qualifié la mesure d'«effort» aux «retraités les plus aisés» pour «récompenser le travail» en redonnant du pouvoir d'achat aux actifs. Cependant, selon le chef de l'Etat, cette hausse des prélèvements sera atténuée par la baisse de la taxe d'habitation pour une partie des retraités.
En revanche, la mesure ne concerne pas les 40% des retraités les plus modestes, exonérés ou soumis à la CSG à taux réduit.