Le parquet avait requis la semaine dernière de lourdes peines allant jusqu'à huit ans de prison contre neuf prévenus pour «violences aggravées» dans l'affaire de la voiture de police incendiée en mai 2016 à Paris. Ces derniers connaîtront le verdict le 11 octobre prochain.
Comme l'a remarqué la journaliste Aurélie Sarrot, au cours du procès au tribunal correctionnel, une attention particulière a été portée au cas d'Antonin Bernanos, arrière-petit-fils de l'écrivain Georges Bernanos et militant antifa très actif.
Une peine de cinq ans avait été requise à son encontre par le procureur le 22 septembre dernier. Il était celui qui risquait la plus lourde peine : en théorie jusqu'à vingt ans de prison pour «violences aggravées» en état de récidive légale.
Son avocat, Me Alimi a considéré que son client subissait un acharnement judiciaire et que «dans cette affaire, on a[vait] n'a pas voulu accuser un crime, mais un homme».
Selon l'avocat, Antonin Bernanos n'est «pas l'agresseur» et le tribunal en a aujourd'hui «toutes les preuves».
Tous les prévenus sont jugés pour avoir participé à un «groupement» formé dans le but de commettre des violences, et six autres, pour «violences aggravées». L'un des prévenus, résidant en Suisse, ne s'est jamais présenté à la justice.
Les prévenus, à l'exception des deux qui sont en détention, sont ressortis de la salle d'audience sous les cris de «Liberté! Liberté!» de leurs partisans, venus par dizaines au Palais de justice tout au long du procès.
L'attaque au cours de laquelle deux policiers ont été légèrement blessés, le 18 mai 2016, avait provoqué un vif émoi et le gouvernement de Manuel Valls avait promis la fermeté. Elle était survenue quai de Valmy, en marge d'un rassemblement à l'appel de syndicats de police contre la «haine anti-flics». Le contexte était alors tendu, sur fond d'opposition dans la rue à la loi travail.
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