Le 22 septembre, Emmanuel Macron a signé en direct à la télévision les cinq ordonnances réformant le Code du travail. Mais le calendrier exact de la suite des événements n'était pas réellement connu, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, évoquant respectivement une publication des ordonnances au Journal officiel (JO) «dans les heures qui viennent» et «en début de semaine prochaine».
Finalement, les ordonnances ont été publiées le 23 septembre. Aussi, certaines mesures, comme le barème des indemnités prud'homales ou la réforme du télétravail, vont désormais s'appliquer immédiatement. Mais est-ce un hasard que la publication des ordonnances au JO se fasse le même jour que la manifestation de La France insoumise (LFI) ? Serait-ce un timing visant à décourager l'opposition, lui faisant comprendre qu'il est trop tard pour contester la réforme ?
En tout cas, publication des ordonnances ou pas, les partisans de LFI battront le pavé ce même jour dans la capitale contre cette réforme du Code du travail que Jean-Luc Mélenchon qualifie de «coup d'Etat social». Cette manifestation se veut être, en quelque sorte, l'apogée de la contestation, après deux premières journées de mobilisation qui ont eu lieu, à l'appel des organisations syndicales (CGT/FSU/Solidaires/UNEF), les 12 et 21 septembre derniers. Elle ont parfois été entachées de débordements.
La marche des Insoumis du 23 septembre partira à 14h de la place de la Bastille pour se diriger vers la place de la République.
En jeu, semble-t-il désormais, la place de principal opposant à une politique gouvernementale qui sera, quoi qu'il arrive, appliquée.