L'hebdomadaire Marianne a révélé le 22 septembre le contenu d'une lettre manuscrite attribuée au terroriste Mohamed Merah, partiellement adressée à celui qui était à l'époque président de la République : Nicolas Sarkozy. Dans une lettre constellée de ratures et truffée de fautes d'orthographe, vraisemblablement écrite en 2012 après ses attaques et laissée dans un sac déposé chez une amie, le terroriste revient sur ses motivations et décrit ses crimes comme «le plus beau moment» de sa vie.
«O vous, les français, vous nous combattez parce que vous emprisonner nos frères ainsie que nos sœurs, vous interdisait le port du voile et vous faite des caricature sur notre Prophète bien aimer», écrit ainsi le terroriste dans sa missive (fautes d'orthographe et de syntaxes restituées), pour justifier le bien-fondé de ses attaques sur des militaires français et des enfants et enseignants d'une école communautaire juive. S'adressant plus loin à Nicolas Sarkozy et à ses «adeptes», le terroriste islamiste promet de nouvelles attaques similaires «avec la permissions d'Allah».
Décrivant les issues possibles, entre «la prison avec la tête haute» ou «la mort avec un grand sourire», le jeune homme de 23 ans semble considérer dans les deux cas que sa mission est une réussite.
«Depuis le jour de mes attaques, sa a été le plus beau moment de ma vie, par ALLAH, je ne regrette aucun de mes actes», se réjouit-il par ailleurs dans sa lettre.
Mohamed Merah a été abattu par les hommes du Raid le 22 mars 2012 à Toulouse après un siège de 32 heures de son appartement où il s'était retranché. Son frère Abdelkader Merah, qui n'a jamais fait secret de sa radicalisation, sera jugé le 2 octobre dans le cadre de cette affaire, notamment pour avoir participé au vol du scooter ayant permis au terroriste de perpétrer ses assassinats. Un délinquant toulousain sera lui aussi présent dans le box des accusés pour avoir fourni un pistolet mitrailleur Uzi et un gilet pare-balles au tueur.
Mohamed Merah est responsable de la mort de sept personnes, dont trois enfants, délibérément pris pour cibles.
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