Gérard Depardieu a accordé une longue interview au site américain Daily Beast, publiée le 20 septembre. Sans détours et dans son langage habituel, le comédien est revenu sur ses liens avec Vladimir Poutine, sur son rapport à la France et à l'intelligentsia parisienne et sur le sida.
«Poutine, c'est une vieille canaille», assure Gérard Depardieu. «On se voit régulièrement, et nous parlons de géopolitique», ajoute-t-il, avant d'évoquer sans ambages la question de la Crimée. «C'est une terre sacrée pour les Russes», a-t-il expliqué. «Quand vous dînez avec un groupe de pseudo-intellectuels parisiens, ils ont du mal à comprendre ça», s'est-il agacé, avant d'ajouter : «Mais les intellos, les seuls gens qu'ils ne méprisent pas, ce sont eux-mêmes ! Ils sont tellement habitués à parler de choses qu'ils ne connaissent pas ou qu'ils ne vivent pas... Ils sont insignifiants.»
«Je ne suis pas la politique», assure pourtant Gérard Depardieu, qui explique ne parler que de son vécu et de son expérience personnelle. «Je dis à mes détracteurs : allez là-bas voir par vous-mêmes !», s'exclame-t-il lorsqu'on lui demande ce qui l'a poussé à s'afficher aux côtés de Fidel Castro ou de Vladimir Poutine. «Moi, j'y suis allé [dans ces pays]», conclut-il. Quant à son obtention de la citoyenneté russe en 2012, il en livre une explication inattendue : «Poutine est intelligent, et s'il a fait ça, c'est aussi pour faire mal au cul de Hollande.»
Trump ? Kim Jong-un ? «Ce sont des personnages de cartoon, d'un cartoon dangereux»
Entre autres extravagances, le comédien se prend également à disserter sur l'origine qu'il juge suspicieuse du virus du sida. Lorsqu'on lui demande s'il s'agit, comme il le laisse entendre, d'une création du Pentagone, il répond : «On dit tellement de choses... Personne ne sait !»
Selon lui, Donald Trump pourrait bien révéler des secrets jusqu'ici bien gardés. «Il parle beaucoup», note en effet le monstre sacré du cinéma français, qui estime que le président américain est «comme un Kim Jong-un bis». «Ce sont des personnages de cartoon, d'un cartoon dangereux», ajoute-t-il.
Je ne suis pas un philosophe : j'essaie juste de dire ce que je ressens, et ce que beaucoup de gens ressentent
A 68 ans, Gérard Depardieu ne craint pas les polémiques et assure que les gens qui envient sa liberté sont nombreux. «Je ne suis pas un philosophe : j'essaie juste de dire ce que je ressens, et ce que beaucoup de gens ressentent», conclut-il.