France

«Bain de foule», vraiment ? Macron accueilli par des opposants à la baisse des APL à Toulouse

Visite contrastée pour Emmanuel Macron à Toulouse le 11 septembre. Si le président s'est offert «un bain de foule» à son arrivée, les associations pour le droit au logement retiennent le «peu de réponses claires» données par le chef de l'Etat.

Emmanuel Macron est arrivé à Toulouse le 11 septembre pour présenter le volet social de sa réforme du logement. L'occasion pour les associations de l'interpeller sur sa politique en la matière.

Selon l'Agence France presse, le président de la République s'est tout d'abord offert «un long bain de foule [durant lequel il aurait] passé plus de trois quarts d'heure à serrer les mains des milliers de personnes massées autour de la place». Les rangs du rassemblement auraient été grossis par les militants du parti majoritaire En marche !, le comité local du mouvement ayant appelé ses adhérents à venir afficher leur soutien.

Bain de foule, vraiment ?

Quelques internautes ont cependant souhaité donner un point de vue plus élargi sur la liesse dont aurait bénéficié le président.

Pendant ce temps, à l'appel d'organisations syndicales et d'associations, plusieurs centaines de personnes manifestaient dans les rues de la ville rose pour dire tout le mal qu'elles pensaient des réformes envisagées par le gouvernement en cette période de rentrée sociale chargée.

«C'est un signal pour dire qu'on ne veut pas des ordonnances. Les salariés sont mobilisés. Ils veulent montrer le modèle de société qu'ils souhaitent. Ça commence par avoir accès à un logement, le thème du jour, et donc avoir un travail», a commenté Cédric Caubère, secrétaire départemental de la CGT.

«Peu de réponses claires» pour le DAL

Le président a ensuite été interpellé par l'association Droit au logement (DAL) qui lui a demandé pourquoi le gouvernement ne commençait pas à encadrer les loyers en France avant de décider une baisse de 5 euros des Aides personnalisées au logement (APL).

Les réponses d'Emmanuel Macron n'ont visiblement pas impressionné les associatifs.

Le président s'est par ailleurs engagé à créer 50 000 places supplémentaires pour remplacer les logements d'urgence et les pérenniser dans le cadre du plan «Logement d'abord».

Pas de regrets pour «les fainéants»

Quelques personnes sur place lui ont demandé de préciser ses propos controversés sur les «fainéants» prononcés à Athènes le 8 septembre, ce à quoi il a répondu que son combat était pour les personnes qui n'avaient «pas de travail» et qu'il ne fallait pas prendre les «gens pour des imbéciles», répétant à un journaliste qu'il ne regrettait «absolument pas» la séquence grecque.

A une jeune Antillaise qui lui demandait de démontrer que sa région d'origine n'était «pas qu'une terre de vacances», il a rétorqué que 400 policiers et gendarmes avaient été déployés avant l'ouragan Irma, ajoutant ensuite : «L'investissement est complet et la reconstruction le sera, rassurez-vous.»

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