L'incident a débuté vers 3h du matin et est toujours en cours. Deux explosions ont retenti sur ce site, situé entre l'étang de Berre et l'aéroport de Marseille-Marignane. D'après une source proche de l'enquête : «deux cuves, distantes de 500 mètres l'une de l'autre et remplies de produits chimiques, sont touchées».
Une catastrophe qui pourrait avoir une origine criminelle, d'après une source proche du dossier : «un acte malveillant est une hypothèse sérieuse», a-t-elle confié à l'AFP, ajoutant que «selon les premiers éléments de l'enquête, la probabilité que ces deux incendies de cuves distantes de 500 mètres puissent être accidentels est très faible. Les enquêteurs privilégient la thèse d'un acte volontaire».
«Aucun blessé n'est à déplorer», a précisé la préfecture. D'après LyonDellBasel, l'entreprise américaine qui possède l'usine, «les causes du sinistre restent à déterminer». «Une enquête approfondie sera conduite», a précisé la société dans un communiqué distinct.
«Ces bacs [les cuves en feu – NDLR] contiennent des hydrocarbures de type essence» a précisé LyonDellBasel. La préfecture détaille : «le premier bac, contenant de l'essence, est actuellement en voix d'extinction. Le second bac, contenant du naphta, est en phase de temporisation avec une projection de mousse pour étouffer le feu».
Un «barrage préventif» a par ailleurs été installé pour prévenir toute pollution, notamment par les «eaux d'extinction». La toxicité des matériaux en flamme et de la fumée n'est pas précisée.
Un épais panache de fumée est visible à plusieurs kilomètres autour du site, dont une des cuves en feu se distingue. «Une centaine de pompiers et une vingtaine de véhicules spécialisés» ont été déployés, d'après la préfecture. L'accès au site est bloqué par des barrages de police et de gendarmerie et la sortie «Rognac» de l'autoroute A7 a été fermée. «A ce stade, aucun impact sur la circulation aérienne n'est à déplorer», a tenu à préciser la préfecture.