Le nombre d’attaques antisémites enregistrées en France pendant le premier trimestre 2015 a augmenté de 84% en comparaison avec la même période l’année dernière, a indiqué le groupe de surveillance.
Le SPCJ, un organisme qui s'est donné comme mission notamment de recenser les actes antisémites en France, a publié lundi un rapport trimestriel selon lequel, 508 actes antisémites se sont produits entre les mois de janvier et de mai 2015. Ce qui est presque deux fois plus que ceux perpétrés en l’année dernière.
Au cours des premiers quatre mois de 2014, le SPCJ avait enregistré 276 incidents sur un total de 851, mettant l’année 2014 en deuxième position en terme d’incidents signalés, soit juste derrière l’année 2004 avec ses 974 actes antisémites. L’année 2013 n’a par exemple compté que 423 incidents.
La pire attaque s’est produite le 9 janvier de cette année, quand le djihadiste Amedy Coulibaly a tué quatre clients dans un supermarché Hyper Cacher au cœur de la capitale française.
121 des incidents antisémites enregistrés cette année– soit 23% – sont qualifiés de «violents» par le SPCJ. Cependant, la proportion des attaques violentes a été plus élevée à la même période en 2014, avec 27%.
En 2012, une fusillade devant une école juive à Toulouse menée par le djihadiste Mohammed Merah a fait quatre morts dont trois enfants juifs et un professeur. Le drame avait suscité une hausse des incidents antisémites à travers la France, perpétrés par ceux qui ont été inspirés par cette attaque, a rapporté le SPCJ à ce moment-là. L’organisme a documenté 90 attaques antisémites dans les dix jours suivant cette fusillade.