Des dizaines de personnes battent le pavé de Paris le 31 août en fin d'après-midi pour protester contre la baisse des APL de cinq euros pour tous les bénéficiaires de l'allocation, qui prendra effet à partir d'octobre. Très impopulaire et qualifiée par le président lui-même (d'après le Canard enchaîné) de «connerie sans nom», cette mesure devrait permettre d'économiser environ 32,5 millions d'euros par mois.
Après un rassemblement à la station de métro Olympiades à Paris, le cortège a pris la route du ministère de l'Economie situé à Bercy.
Un important dispositif policier, bloquant la rue à quelques centaines de mètres de l'entrée a stoppé le cortège un peu plus tard.
Interrogé par le reporter de RT France, Jean-Baptiste Eyraud, fondateur de l'association Droit au logement, a dénoncé une baisse des APL ayant pour but de «financer la baisse des impôts». Il s'est par ailleurs inquiété des derniers propos du président, qui a évoqué une «transformation profonde [afin de] baisser les loyers et dans le cadre d'une politique plus globale».
Une inquiétude partagée par le député de la France insoumise Eric Coquerel, lui aussi interrogé par RT France. L'élu a accusé le gouvernement de vouloir «déréguler le marché du logement comme ils dérégulent le marché du travail».
Eddie Jacquemart, président de la La Confédération nationale du logement, dénonce quant à lui des mesures visant les plus démunis dans ce qu'il qualifie de «guerre pour les riches».