France

Prise d'otages de Primark : les malfaiteurs visaient la recette du weekend

Les braqueurs du Primark de Villeneuve-la-Garenne connaissaient la fréquence de passage des convoyeurs de fond, selon un employé du magasin. Ils savaient donc que la recette du weekend était encore dans les caisses de Primark.

Un employé du Primark a précisé à nos confrères du Parisien que les convoyeurs de fonds passaient chaque jour récupérer les recettes du magasin... Sauf le dimanche. Il estime que les braqueurs devaient être au fait de cette fréquence de passage. Une théorie qui s'entrecroise avec celle, évoquée plus tôt dans la journée, de la présence d'un employé du magasin parmi les malfaiteurs.

Toujours en cavale, les trois preneurs d'otages sont actuellement recherchés par les policiers d'élite du RAID. Les caméras de surveillance du centre commercial ont permis d'obtenir des images des criminels, sans pour autant les identifier formellement.

La prise d'otage a pris fin vers 11h, avec l'évacuation des dix-huit otages par le RAID. «18 personnes ont été évacuées, l'une d'entre elles a eu un malaise mais il n'y a pas de blessés», avait alors affirmé une source policière, ajoutant que «les recherches se poursuivent pour retrouver les trois malfaiteurs». 

Les preneurs d'otages avaient pénétré dans le centre commercial Quartz, lundi 13 juillet au matin : «Vers 6h30, deux ou trois malfaiteurs armés ont pénétré dans le magasin Primark pour ce que l'on pense être au départ une tentative de vol à main armée», avait indiqué une source policière.

Les malfaiteurs, armés de pistolets et d'un fusil à pompe, avaient détenu des clients, d'abord dans le magasin, puis dans la cantine du centre commercial, avant l'arrivée des policiers du RAID. La circulation a été coupée autour du centre commercial Quartz et les grilles des magasins baissées.

Un des preneurs d'otages aurait été reconnu comme étant un salarié de Primark.

D'après une seconde source policière, une employée «a envoyé vers 07H00 un texto à son copain pour lui dire qu’ils étaient pris en otages par deux hommes armés».

Un prestataire, venu approvisionner les machines à friandises du centre commercial, raconte avoir vu des clients paniqués quitter les lieux par les quais de chargement. «Tout le monde courait et criait : "Ils sont armés, ils sont armés ! Il faut sortir"» ! A-t-il affirmé.