«Le secret espoir d'Emmanuel Macron, c'est de nous faire disparaître car il veut occuper tout l'espace politique entre Mélenchon et Le Pen», a assuré Daniel Fasquelle, député Les Républicains du Pas-de-Calais et candidat à la présidence de son parti, devant environ 300 personnes.
«En sauvant la droite, c'est la démocratie que nous allons sauver, mais les échecs de Macron ne nous permettront pas de revenir au pouvoir. On ne va pas parier sur son échec comme on l'a fait avec Hollande. Pour sauver la droite, il faut de la clarté et il faut tout changer, il faut que la droite accepte de se remettre en cause», a-t-il martelé.
«La droite peut mourir de mort brutale si elle éclate en plusieurs blocs, ou de mort lente, si on ne change rien sur le fond, tout en maintenant une unité de façade», a-t-il insisté.
S'il gagne l'élection à la présidence des Républicains, programmée lors d'un congrès les 10 et 17 décembre, Daniel Fasquelle s'engage à ne pas être candidat à la présidentielle de 2022.
En vue de cette échéance, il s'est également prononcé pour «une primaire fermée» car «plus jamais, des électeurs de gauche ne pourront voter pour une primaire de droite», a-t-il assuré, en allusion à la primaire pour celle de 2017, à laquelle environ 14% des électeurs étaient de gauche, selon les sondages.
Daniel Fasquelle a indiqué à des journalistes avoir reçu le 26 août un SMS de Laurent Wauquiez, qui ne s'est pas encore déclaré candidat au scrutin de décembre mais qui fait figure de favori. «Je sais l'esprit positif dans lequel tu le fais, je t'en remercie», lui a écrit le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Egalement candidate à la présidence de LR, Laurence Sailliet, proche de Xavier Bertrand, veut également «la refondation» du parti qui «ne doit pas se faire dans le huis-clos de la rue de Vaugirard [où se situe le siège de LR à Paris XVe]», mais selon elle dans les fédérations du parti.
Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France a de son côté affirmé : «On ne se prend pas deux baffes comme celles qu'on vient de se prendre [présidentielle et législatives] et faire comme si de rien n'était. On a besoin aujourd'hui de se mettre en question totalement.»
«Le problème de la droite, c'est qu'elle croit que le pouvoir lui appartient alors qu'il appartient aux Français. Mais quelle arrogance !», a-t-il déclaré ajoutant : «L'énergie que j'ai, je vais continuer de l'envoyer à la tête de ma région ».