France

Militaires attaqués à Levallois : le suspect avait des velléités de départ en Syrie

En conférence de presse, le procureur de la République de Paris a déclaré que plusieurs éléments permettaient d'affirmer que le suspect de l'attaque de Levallois contre des militaires s'était renseigné sur les moyens de gagner la Syrie.

Le 23 août, François Molins, procureur de la République de Paris, a fait un point sur l'enquête concernant l'attaque du 9 août contre des militaires de l'opération Sentinelle à Levallois-Perret. Il a notamment révélé que le suspect, Hamou B., avait eu le projet de se rendre en Syrie. 

L'analyse des recherches internet effectuées sur le téléphone du suspect a montré qu'il avait lu des articles portant sur les formalités à remplir pour obtenir un visa turc et qu'il s'était renseigné sur les possibilité de séjourner dans un hôtel d'Istanbul. Hamou B. aurait également pris des renseignements pour acheter un billet afin de gagner la Turquie en septembre.

Le suspect avait aussi consulté des articles sur la ville syrienne d'Idleb (tenue par les djhadistes de Fateh al-Cham, soit l'ancien Front Al-Nosra), ainsi qu'un article concernant la légitimité de «tuer des mécréants» ou des musulmans en vertu des règles de l'islam.

Une douzaine d'images de propagande de l'Etat islamique étaient aussi présentes dans son téléphone. 

Décrit comme un proche du mouvement fondamentaliste Tabligh (Association pour la prédication), il a participé en 2013 et 2014 à une campagne de propagande pour ce mouvement prônant une vision rigoriste de l'islam.

Le suspect, blessé par cinq projectiles tirés par les policiers lors de son interpellation, n'a toujours pas pu être interrogé par les enquêteurs. Un juge d'instruction a été saisi pour mener l'enquête. 

Six militaires avaient été blessés lors de l'attaque, dont trois grièvement.

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