France

«Police de Bisounours» : la police de proximité 2.0 de Gérard Collomb fraîchement accueillie

L'annonce du retour d'une police de proximité, enterrée par Nicolas Sarkozy, a soulevé de nombreuses critiques. Certains s'interrogent sur les moyens qui seront alloués à cette nouvelle force, tandis que d'autres s'inquiètent de son efficacité.

L'annonce du retour de la police de proximité de la fin des années 1990 par le ministre de l'Intérieur socialiste, Gérard Collomb, le 16 août a suscité des commentaires tièdes, voire moqueurs de certains hommes politiques et internautes. Son nouveau nom, «police de la sécurité du quotidien» n'a pas permis d'inverser la tendance.

Eric Ciotti, secrétaire adjoint des Républicains (LR), qui n'a pas hésité à reprendre le jugement du syndicat UNSA, évoque une «police des Bisounours».

Une police de proximité dont le rôle serait uniquement focalisé sur la prévention et la médiation, sans vocation à réprimer, n'aurait aucun sens, argumente encore Eric Ciotti.

Le député de La France insoumise (LFI), Ugo Bernalicis, dénonce pour sa part le manque de moyens attribués à cette police de proximité.

Le maire de Sceaux, Philippe Laurent, centriste sans étiquette, partage la même inquiétude.

Des internautes sceptiques

Alors que Gerard Collomb n'a pas encore chiffré le budget de cette «pol prox», certains utilisateurs des réseaux sociaux font également part de leurs réserves, notamment dans le cas où les effectifs de police seraient simplement redéployés.

Un internaute fait un parallèle avec les besoins en services publics, notamment en milieu rural.

Le retour de la police de proximité, créée par Lionel Jospin en 1998 et progressivment supprimée à partir de 2003 par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, exception faite de l'agglomération parisienne, n'aurait, en somme, rien de nouveau, résume un autre twittos. 

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