France

Le FN et le PS sont à la peine, LREM s’installe elle dans le IIe arrondissement, au cœur de Paris

Profitant de son excellente santé financière due à ses succès électoraux, La République en marche va déménager pour installer son QG en plein centre de Paris. Les autres partis sont dans une logique inverse, chassant le moindre coût inutile.

Fort de ses 314 députés, qui lui rapporteront plus de 20 millions d'euros par an pendant cinq ans de dotations publiques (les subventions dépendant du nombre de voix exprimées au premier tour des législatives et du nombre d’élus), La République en marche (LREM) n'a pas éprouvé de difficultés à trouver un nouveau local où abriter son quartier général.

Selon une information révélée par Cnews et confirmée par Le Parisien, le parti présidentiel va déménager mi-septembre du XVe arrondissement – où il avait élu domicile durant la campagne – pour s'installer en plein centre de Paris, dans un hôtel particulier du IIe arrondissement. «Nous avons privilégié un lieu très accessible en transports en commun avec des espaces pour accueillir nos adhérents», explique un cadre du parti, dans les colonnes de l'édition du 13 août du Parisien.

Les 1 000 mètres carrés de ce nouveau QG coûteront à LREM 31 000 euros par mois à la location selon une estimation du Figaro, soit plus de 370 000 euros par an.

Période de vaches maigres chez les opposants

Une broutille dans les finances du parti désormais le plus riche de France, mais une montagne pour ses opposants. Avec des résultats décevants, voire catastrophiques, aux élections législatives, le Front national (FN) et surtout le Parti socialiste (PS) traversent une période de vaches maigres.

LeFigaro du 14 août rapporte que le FN et le PS ont été contraints d'annuler leurs universités d'été, jugées trop coûteuses. Question logement, le PS pourrait même vendre son siège emblématique rue Solférino, affirmait le Canard enchaîné dans son édition du 2 août. Une hypothèse déjà avancée par le trésorier du parti, Jean-François Debat, le 17 juillet. Ce dernier avait estimé que le PS aurait du mal à encaisser le «choc financier» dû à ses échecs électoraux. Les subventions du parti à la rose ont en effet fondu, passant de 25 millions d'euros en 2017 à 7 millions d'euros en 2018.