Environ 150 personnes se sont rassemblées le 13 août devant deux villas construites sur le site protégé de la plage de la Rondinara, près de Bonifacio en Corse, par Pierre Ferracci.
«Le préfet, le procureur, le tribunal, l'opinion ont déclaré illégales ces constructions, pourtant elles sont encore là [...], comme une injure à tous les Corses», a déclaré Maxime Susini, membre de l'association de défense de l'environnement U Levante.
«Ces constructions doivent disparaître afin que le site soit remis dans son état originel. Pour cela, nous demandons que Pierre Ferracci soit exempté du paiement de l'amende d'un million d'euros. Nous n'en faisons pas une question d'argent», a-t-il ajouté, précisant que le rassemblement s'effectuait à «l'appel du seul Collectif pour le respect de la loi et la démolition des villas de A Rundinara».
Le 5 juillet dernier, la cour d’appel de Bastia avait confirmé le jugement rendu en février par le tribunal correctionnel d'Ajaccio : la société civile immobilière (SCI) de Pierre Ferracci – témoin de mariage d'Emmanuel Macron qu'il avait rencontré à la commission Attali – avait été condamnée à une amende d'un million d'euros pour travaux non-autorisés et infractions au code de l'urbanisme. Mais la justice n'a pas ordonné la démolition des deux bâtisses, au grand dam d'associations dont «U Levante», qui ont saisi la cour de Cassation.
A la suite d'un autre rassemblement qui s'était tenu fin juillet, Pierre Ferracci avait dénoncé «l'acharnement» des associations. «J'ai reconnu avoir modifié un permis, qui était totalement légal, et j'ai été condamné à une lourde peine d'amende, d'un million d'euros, que je n'ai pas contestée», avait-il précisé.