Dans la matinée du 30 juillet, vers 7h40, la police a reçu un appel d'un riverain expliquant qu'un individu s'en prenait à des biens mobiliers et des scooters à la gare de Rennes. La police a prévenu une patrouille de la brigade des chemins de fer, dépendant de la police de l'Air et des Frontières (PAF). Trois fonctionnaires se sont alors rendus sur place.
Un témoin leur a indiqué avoir vu l'homme prendre le volant d'une Twingo grise dans laquelle se trouvait un passager. Mais au moment où les policiers de la PAF s'apprêtaient à effectuer un contrôle, le conducteur a accéléré. «Les deux fonctionnaires se sont déportés et l'adjoint en retrait a été percuté», a expliqué Nicolas Jacquet, procureur de la République de Rennes, lors d'une conférence de presse. L'agent, légèrement blessé, est sorti de l'hôpital quelques heures plus tard.
Les deux policiers ont effectué chacun leur tour un tir de riposte pour arrêter le conducteur. L'une des balles a ricoché sur une omoplate avant d'atteindre son cœur. L’autopsie a confirmé que «ce décès était bien la conséquence d'un des tirs des fonctionnaires de police».
Lors de l’audition du passager, propriétaire de la voiture, celui-ci a expliqué que le «conducteur avait percuté intentionnellement la police».
L'homme abattu, âgé de 26 ans, avait été condamné à 29 reprises pour «atteinte à des biens, à des personnes et refus d'obtempérer». Il était recherché par la police pour effectuer une peine de dix mois d'emprisonnement. Il présentait en outre un taux d'alcoolémie de 1,19g/l et était positif aux stupéfiants.
L'enquête se poursuit pour déterminer lequel des deux policiers est l'auteur du tir mortel, ainsi que la trajectoire exacte de la balle.
«Les premiers éléments tentent à confirmer que les fonctionnaires étaient dans des conditions légales de l'usage des armes répondant à une menace immédiate et directe pour la vie de leur collègue mais également à la nécessité d'immobiliser un véhicule qui, dans sa fuite, pouvait percuter des piétons», a déclaré le procureur à l'AFP.
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