La députée de La République en marche (LREM), Lauriane Rossi, a été agressée le 30 juillet au matin sur le marché de la ville de Bagneux, en Ile-de-France, comme le rapporte France Info. En compagnie d'une dizaine de militants du parti présidentiel, elle distribuait des tracts aux passants lorsqu'un homme l'a abordée.
«Il était clairement hostile à Emmanuel Macron, il parlait des députés godillots, mais l'échange était calme», témoigne Lauriane Rossi. L'ancienne socialiste passée à LREM raconte que c'est de manière très subite que l'individu lui a alors asséné un coup de poing à la tempe. «Personne ne l'avait vu venir, j'étais sonnée», ajoute-t-elle.
Plusieurs passants et militants ayant assisté à l'agression prennent alors l'homme en chasse et parviennent à le maîtriser quelques mètres plus loin. Conduit au commissariat, il a alors été placé en garde à vue, a confirmé une source proche de l'enquête. La députée a déposé plainte. «Je n'ai pas perçu de déséquilibre particulier en lui parlant... Est-ce un coup de folie ou avait-il ça en tête ? Je ne sais pas du tout», explique Lauriane Rossi
Après l'agression très médiatisée de Nathalie Kosciusko-Morizet en mai dernier, la parlementaire LREM estime que cette nouvelle agression doit faire réfléchir aux violences que subissent les élus de la République.
Des condamnations jusqu'au plus haut sommet de l'Etat
Rapidement, de nombreux responsables politiques ont réagi, condamnant unanimement l'agression, à commencer par le Premier ministre Edouard Philippe.
Quelques heures plus tard, c'est Emmanuel Macron lui-même qui a réagi sur Twitter, condamnant à son tour l'agression. A travers Lauriane Rossi, il a estimé que c'était la République qui était visée.
Des opposants à LREM, à l'instar du Parti socialiste, ont également dénoncé l'agression.
Florian Philippot, vice-président du Front national, s'est également fendu d'un tweet pour condamner cet acte de violence.
Lire aussi : L'agresseur présumé de NKM devant les juges : l'ancienne ministre présente au procès