Le député non inscrit Nicolas Dupont-Aignan a demandé le 28 juillet la démission de la ministre du Travail, mise en cause dans un article de L'Humanité dans lequel il est révélé qu'elle aurait touché plus d'un million d'euros en plus-value sur ses stock-options en 2013 à la suite de l'annonce d'un plan social chez Danone et de la suppression de 900 emplois. Muriel Pénicaud était alors directrice générale des ressources humaines (DGRH) du géant des produits laitiers.
«Je suis révolté qu'on ait une ministre du Travail qui est en train de casser le droit du travail, complètement [...], et qui elle-même a fait fortune en organisant des licenciements dans une entreprise, Danone, qui marchait bien», a déclaré Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne sur France 2. L'élu a ensuite ajouté que si la ministre avait «un peu d'honneur, elle démissionnerait».
«Moi je demande la démission de Mme Pénicaud, car ce qui est insupportable aujourd'hui, c'est de voir un pouvoir gorgé d'argent [...] et qui demande aux Français modestes, aux retraités, des sacrifices toujours plus forts, non pas pour faire des économies - moi je veux faire des économies -, mais pour baisser l'impôt sur la fortune sur les actifs financiers», a-t-il poursuivi.
La ministre avait été mise en cause le 27 juillet par des élus de gauche à la suite de la parution de l'article faisant référence à cette affaire. Dénonçant un «amalgame», Muriel Pénicaud s'était défendue auprès des journalistes du Figaro, le 28 juillet, en expliquant que l'attribution du plan de stock-options était bien antérieure à l'annonce du plan de départs volontaires et n'avait aucun lien avec lui.
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