«L'idée est de créer en Libye des hotspots afin d'éviter aux gens de prendre des risques fous alors qu'ils ne sont pas tous éligibles à l'asile. Les gens, on va aller les chercher. Je compte le faire dès cet été», a annoncé Emmanuel Macron lors de la visite d'un centre pour demandeurs d'asile à Orléans, le 27 juillet.
«Je veux envoyer des missions de l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) dans les hotspots italiens et je suis prêt à en envoyer en Libye», a-t-il précisé, évoquant aussi la possibilité de créer de tels centres au Niger. «Les autres pays européens sont très réticents, on essaiera de le faire avec l'Europe, mais nous la France on le fera», a-t-il assuré.
D'ici la fin de l'année, je ne veux plus personne dans les rues, dans les bois
«D'ici la fin de l'année, je ne veux plus personne dans les rues, dans les bois», a également martelé le chef d'Etat, à propos de la présence de migrants non-accueillis dans les centres en France.
«La première bataille : loger tout le monde dignement. Je veux partout des hébergements d'urgence. Je ne veux plus de femmes et hommes dans les rues», a-t-il fait savoir. «Je veux partout, dès la première minute, un traitement administratif qui permette de déterminer si on peut aller vers une demande d'asile ou non, et derrière une vraie politique de reconduite aux frontières», a poursuivi le président de la République.
«Il faut cependant que les conditions de sécurité soient réunies, aujourd'hui elles ne le sont pas», a nuancé le président, qui a précisé : «Le but est d’assurer un pré-traitement des demandes, plutôt que de laisser les gens traverser la Méditerranée au risque de leur vie.»
Emmanuel Macron était venu rencontrer dans un centre d'hébergement provisoire (CPH) deux familles qui ont obtenu il y a quelques mois le statut de réfugiés, l'une venue d'Alep, en Syrie, l'autre venue de Brazzaville, au Congo.
Le président de la République a aussi participé à une cérémonie de naturalisation, où il a prononcé un discours au cours duquel il a appelé à la construction de centres d'urgences afin de mettre fin à la présence de migrants dans les rues, «d'ici à la fin de l'année».