Des agriculteurs venus avec leurs tracteurs et des remorques de fumier, ainsi que des élus ceints de leurs écharpes tricolores ont dressé des barrages filtrants le 25 juillet sur plusieurs routes fréquentées pour distribuer des tracts appelant la population à écrire au préfet de Haute-Savoie à propos des dégâts causés par les gens du voyage, selon correspondant de l'AFP.
«Quand ils s'installent, on perd des récoltes de fourrage dont on aura besoin pour l'hiver et quand ils partent, les terrains sont anéantis. On doit parfois resemer des prairies naturelles !», a déploré auprès de l'AFP Loïc Detruche, président des Jeunes Agriculteurs (JA) de Haute-Savoie, qui parle d'une situation «très tendue».
Selon les chiffres de la préfecture, 56 demandes d'expulsion ont été faites lors du premier trimestre 2017 contre 36 l'an passé. Un même groupe de familles concentre 40% de ces mises en demeure.
Selon les JA, 20 nouvelles demandes auraient été adressées au préfet depuis début juillet. «Il faut qu'on ait les moyens légaux pour les expulser rapidement», a insisté Loïc Detruche.
Le sénateur de Haute-Savoie Loïc Hervé (UDI) a déposé le 25 juillet une proposition de loi «visant à renforcer et rendre plus effectives les sanctions en cas d'installations illégales en réunion sur un terrain public ou privé». Car «la pression monte violemment», a-t-il ajouté.
Une réunion est prévue au ministère de l'Intérieur le 27 juillet avec les parlementaires locaux.
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