L'aventure politique de Laurence Haïm a visiblement connu une fin abrupte. L'ex-porte-parole du candidat d'En Marche a en effet annoncé le 12 juillet qu'elle quittait le parti du président pour revenir aux Etats-Unis et à son métier de journaliste.
Mais selon Le Canard enchaîné paru le 19 juillet, ce ne serait pas vraiment le choix du cœur de l'ancienne correspondante d'iTélé à la Maison Blanche. Convaincue d'avoir été un rouage essentiel de la campagne victorieuse d'Emmanuel Macron, elle lui aurait demandé de la nommer à un poste d'ambassadeur pour services rendus. Ce à quoi le chef d'Etat aurait répondu d'un laconique : «Non mais je rêve ! Et puis quoi encore ?»
«Emmanuel Macron n'a pas pour habitude de s'exprimer ainsi»
Mais, une source à l'Elysée aurait émis des doutes sur l'authenticité de cette déclaration. «Ces propos ne relèvent pas du style d'Emmanuel Macron. Il n'a pas pour habitude de s'exprimer ainsi, surtout avec les personnes de son équipe, pour qui il garde une amitié», a-t-on confié au Figaro.
De son côté, Laurence Haïm a partiellement démenti cette polémique, affirmant n'avoir jamais voulu être ambassadeur.
Néanmoins, l'amertume de la journaliste était palpable dans une interview accordée au Journal du dimanche le 14 juillet. «Il a été décidé d'un commun accord qu'il y avait un temps pour la campagne et un temps pour autre chose [...] Il est maintenant temps pour moi de passer à autre chose. Je m'en tiendrai à cette déclaration», avait-t-elle déclaré sans vouloir rentrer dans les détails.
«Il y a des instants de cruauté dans le monde politique que je garderai pour moi», n'avait-elle tout de même pu s'empêcher d'ajouter, concluant avec une pointe d'aigreur : «Il y a aussi des choses que je n'aime pas mais je les garde pour moi.»