Plusieurs organisations avaient lancé un appel à manifester à Paris le 18 juillet contre le projet de loi antiterroriste qui a été adopté le lendemain par le Sénat.
Parmi celles qui ont marché de Saint-Michel jusqu'au Sénat le 18 juillet, était notamment présent le Syndicat de la Magistrature. Très critique du texte, ce dernier juge notamment que «la continuité entre l’état d’urgence et le présent projet est évidente» et demande «son retrait pur et simple».
Le mouvement Boycott-désinvestissement-sanction, qui lutte contre la politique de colonisation menée par Israël en Cisjordanie s'était également déplacé, estimant que la France, alliée de l'Etat hébreu, allait tenter de «museler la solidarité avec le peuple palestinien».
Le mouvement Ensemble, membre du Front de gauche, s'était également joint au rassemblement, accompagné par des activistes de la Ligue des droits de l'homme.
Plusieurs syndicats étaient en outre présents, dont l'Union syndicale solidaire et le syndicat Sud-PTT, venu «défendre les libertés», aux cris de «Etat d'urgence, Etat policier ! Nous ne lâcherons rien de nos libertés».
Selon ces organisations, le projet de loi antiterroriste qui vise à remplacer le régime exceptionnel de l'état d'urgence en pérennisant et en inscrivant dans le droit commun certaines de ses mesures, va de fait le rendre «permanent».
Examiné en procédure accélérée, puis voté par le Sénat le 19 juillet, le texte sera désormais étudié en octobre à l'Assemblée nationale.