France

Baisse des subventions pour l'aide aux femmes victimes de violence ? Schiappa dément une «fake news»

Face à l'indignation du milieu associatif, la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes Marlène Schiappa a démenti l'information selon laquelle des baisses de subventions aux associations d'aide aux femmes victimes de violence étaient prévues.

Le 16 juillet, le Journal du dimanche et la chaîne LCI ont annoncé que le gouvernement envisageait de procéder à des coupes importantes dans ses budgets dévolus aux subventions d'associations, parmi lesquelles plusieurs structures d'aide aux femmes victimes de violence. Cette baisse de 25% à 30% des subventions aux associations féministes «toucherait immanquablement les associations de terrain luttant contre les violences faites aux femmes» selon le JDD.

Cette annonce a aussitôt suscité de nombreuses réactions de la part de responsables d'organisations féministes, notamment sur Twitter. La fondatrice de l'association Osez le féminisme !, Caroline De Haas, avait même évoqué «une baisse de 25% du budget des assos qui accueillent les femmes victimes de violence».

Contacté parL'Express, le cabinet de la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes Marlène Schiappa assure pourtant que l'information est erronée. «Les associations dont l'objet est l'accueil de femmes victimes de violences sexistes et sexuelles n'auront aucune baisse de subvention du ministère», explique l'un des proches de Marlène Schiappa. Peu de temps après, le secrétaire d'Etat démentait à son tour sur son compte Twitter, dénonçant une «fake news».

D'après le cabinet de Marlène Schiappa, des baisses de subventions à certaines associations sont bel et bien prévues, mais elles devraient se concentrer sur «les associations qui ne rendent pas compte de ce qu'elles font de l'argent public ou n'ont pas rempli de dossier de demande cette année». Les associations s'occupant de dossiers «prioritaires» conserveraient donc leurs aides financières — et la lutte contre la violence faite aux femmes en ferait partie. 

Ce n'est pas la première fois qu'une mesure gouvernementale est annoncée par la presse puis aussitôt démentie après avoir suscité une vague d'indignation. Plusieurs couacs similaires ont déjà eu lieu, notamment concernant la taxation du livret A, ou encore sur le contenu de la réforme du code du travail.

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