France

Face à un probable «choc financier», le trésorier du PS envisage de vendre le siège du parti

Ayant réalisé des scores historiquement bas aux dernières élections législatives et présidentielles, le PS voit ses subventions s'amoindrir. Et pour faire face à ce choc financier, toutes les solutions sont envisagées.

«Nous subirons l’an prochain une chute considérable de nos recettes», anticipe le trésorier du Parti socialiste (PS) Jean-François Debat le 17 juillet dans les colonnes du Parisien.

Après sa déroute électorale, les subventions publiques annuelles perçues par le PS devraient passer de 25 à 7 millions d'euros en 2018. Pourtant, le trésorier se montre optimiste. «Le PS a deux atouts : une dette égale à zéro et un patrimoine important qui va nous aider à amortir le choc», explique-t-il.

Jean-François Debat poursuit, évoquant des solutions pour faire face à ce choc financier : «Notre siège de la rue de Solférino à Paris, notamment. Nous pourrons le vendre ou l’hypothéquer comme cela avait été fait dans les années 1990.»

Il précise ensuite que la solution de l'hypothèque n’a pas été retenue, car elle ne serait pas à la hauteur, selon lui, du «choc financier qui s’annonce».

Cette catastrophe financière n'est pourtant pas ce qui inquiète le plus Jean-François Debat, qui juge qu'un parti «ne meurt jamais de ses finances», mais «de l’absence de message et de perspective».

La défaite historique du PS à la présidentielle, qui a récolté moins de 7% des voix, s'est enchaînée par une débandade lors des législatives, à l'issue desquelles le parti n'a obtenu qu'une trentaine de sièges à l'Assemblée.

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