France

Nice : des kiosques à journaux ont refusé de vendre Paris Match avant même son interdiction

Dès l'annonce du contenu polémique du nouveau numéro de l'hebdomadaire, contenant des images choquantes de l'attentat de Nice, un kiosquier niçois a appelé au boycott de l'hebdomadaire. Une initiative suivie par une trentaine d'autres commerçants.

Plusieurs kiosquiers niçois, outrés par la publication de photos du terroriste de Nice et de captures d'écrans de vidéosurveillance dans le Paris Match du 13 juillet, auraient refusé de vendre le numéro avant même que la justice ne demande son retrait de la vente, selon Nice Matin

Pas de Paris Match cette semaine

D'après le quotidien, l'initiative viendrait du propriétaire de cinq kiosques à Nice et dans ses alentours. Ce dernier aurait affiché sa désapprobation face à l'initiative de l'hebdomadaire par des écriteaux sur la vitrine de ses boutiques. Sur des photos publiées par le journal, on peut lire le texte suivant : «La tristesse d'une ville et des victimes ne se monnaye pas [sic]. Pas de Paris Match cette semaine ! Merci de votre soutien.»   

Allant plus loin, le propriétaire aurait envoyé un mail à des diffuseurs du département au nom de l'Union nationale des diffuseurs de presse (UNDP 06), les appelant à prendre la même initiative. Initiative qui aurait été suivie par une trentaine de vendeurs de titres de presse. 

Contactés par RT France, plusieurs kiosquiers niçois ont déclaré ne pas avoir eu connaissance de ce mail ni de cette initiative, ni de son auteur. «Tout le monde en parle [...] je pense que d'ici une heure je n'en aurai plus», a ainsi déclaré la propriétaire d'un des points de vente de journaux niçois au sujet du numéro controversé de Paris Match. Elle a par ailleurs déclaré qu'elle ne savait pas quand ni comment appliquer la décision de la justice de suspendre la vente du numéro controversé de l’hebdomadaire.

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