Le parquet de Paris a assigné en référé Paris Match pour obtenir en urgence le retrait du numéro du magazine publié le 13 juillet et contenant des images de vidéosurveillance de l'attentat de Nice, qui suscitent la colère des victimes et de leurs proches.
Le ministère public, qui assigne Hachette Filipacchi Médias et la directrice de publication de Paris Match, «demande au tribunal d'ordonner le retrait de la vente» du magazine et «l'interdiction de diffusion sous tous formats, notamment numérique», selon le parquet de Paris. Celui-ci a également ouvert une enquête pour violation du secret de l'instruction et recel de ce délit. Le référé, une procédure d'urgence, sera examiné le même jour à 14h.
L'hebdomadaire était disponible en kiosque le 13 juillet au matin.
L'annonce du contenu du nouveau numéro de Paris Match, la veille de sa publication, avait provoqué la colère des associations de défense des victimes d'attentats. Dans un communiqué de presse commun publié le 12 juillet, la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (la FENVAC) et l'association Promenade des anges, qui regroupe des familles de victimes de l'attentat de Nice, avaient dénoncé l'usage de captures d'écran «publiées uniquement pour faire du sensationnel» et avaient appelé le parquet antiterroriste à faire retirer le numéro de la vente.
Du côté du journal, on se défend d'avoir voulu créer un quelconque scandale. Cette publication serait au contraire «un hommage aux victimes et aux rescapés», selon Marie-Christine Percin, l'avocate du titre de presse, interrogée par l'AFP.