France

«Ne m'en demandez pas trop» : Hulot pourrait refuser de serrer la main de Trump

Le ministre français a exprimé ses réticences face à la venue de Donald Trump à Paris. S'il juge le dialogue avec le président américain positif, il pourrait cependant refuser de lui serrer la main pour avoir retiré son pays des accords de Paris.

Interviewé le 10 juillet par RTL, Nicolas Hulot s'est montré très sévère envers Donald Trump, dont il qualifie la volonté de sortir des accords de Paris de «contre-sens tragique de l'Histoire». 

S'il a avoué avoir éprouvé quelques réticences «dans un premier temps» face à l'invitation, par Emmanuel Macron, du président américain à assister au défilé du 14 juillet, Nicolas Hulot s'est par la suite montré plus positif. Il a ainsi défendu l'idée d'un dialogue avec Donald Trump, avec la certitude que le président américain finirait par «comprendre que l'enjeu climatique conditionne tout ce qui a de l'importance au XXIe siècle».

Pour ce qui est de lui serrer la main, l'ancien animateur TV et militant écologiste s'est montré bien plus réservé. A la journaliste qui lui posait la question, il a répondu : «On va déjà y aller, après ne m'en demandez pas trop non plus.»

Le premier juin dernier, le président américain a annoncé la sortie des Etats-Unis des accords de Paris lors d'une conférence de presse. Cet accord désavantage, selon lui, les Etats-Unis. L'annonce de ce retrait a provoqué de nombreuses critiques de la part du monde politique et des personnalités impliquées dans la défense de l'environnement. Le président Emmanuel Macron a ainsi qualifié la décision de Donald Trump de «faute pour l'avenir de [la] planète».

Le 8 juillet, les pays du G20 ont pris acte de la sortie annoncée par les Etats-Unis des accords de Paris, dans leur communiqué final. Cette situation est inédite pour le sommet, qui valide ainsi le fait qu'un de ses membres puisse suivre une politique individuelle, à contre-courant de celle des autres membres. Aucun des 19 autres membres du G20 n'a remis en question cet accord. 

Lire aussi : Trump, «très fier» d'avoir sauvé la souveraineté des Etats-Unis en sortant des accords de Paris