France

400 étrangers naturalisés Français au Panthéon lors d’une cérémonie en grande pompe (IMAGES)

Originaires de Guinée, du Liban, d'Inde, du Venezuela ou de Tunisie, ils sont devenus Français sous les ors du Panthéon. Le 6 juillet, près de 400 personnes ont été naturalisées officiellement lors de deux cérémonies solennelles à Paris.

En costume ou tenue de tous les jours, ces «nouveaux Français» ont été accueillis le 6 juillet par le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, dans le «temple laïc» du Panthéon, «lieu symbolique de [la] République et de l'histoire de France».

«Vous rejoignez et vous vous inscrivez dans cette histoire», a-t-il lancé aux 183 naturalisés issus de 60 pays, âgés de 18 à 87 ans, qui participaient à la deuxième «cérémonie d'accueil dans la nationalité française», ouverte à la presse.

Un «acte fondateur»

«Ce n'est pas une formalité administrative, c'est un acte fondateur, un acte qui engage : il vous engage envers la République et engage la République envers vous», a-t-il poursuivi, en évoquant «l'adhésion exigeante» à la devise française «Liberté, égalité, fraternité», à laquelle il a ajouté celle de laïcité, notion selon lui «tellement française et tellement essentielle aujourd'hui».  

«La liberté et l'égalité sont des droits, la fraternité est un devoir. Elle est le ciment de notre vivre-ensemble [...] Alors que certains veulent fracturer notre pays, l'exigence de fraternité est plus que jamais nécessaire», a-t-il précisé.

«Je n'ai jamais voulu être Français»

Parmi ces naturalisés, David Fritz Goeppinger, Chilien de 25 ans pris en otage lors de l'attaque du Bataclan, «par deux personnes qui se sont senties dériver des valeurs de la France et endoctrinées par la religion», estime-t-il.

«Je n'ai jamais voulu être français, je me sentais profondément chilien. Mais aujourd'hui, grâce à ce que la France a fait pour moi, je me sens français. [...] Je ne saurais comment remercier la France», a-t-il déclaré.

«[Etre Français] représente la liberté, quelque chose qu'on m'a enlevé un jour pendant 2h30, et j'ai aujourd'hui la jouissance d'être libre et de choisir où je vais, ce que je décide», a-t-il ensuite expliqué à la presse.

Amine Himi, ingénieur en systèmes informatiques marocain de 26 ans, a confié à l'AFP «son honneur et sa fierté d'appartenir à cette nation, à ces valeurs, à une terre riche en histoire et en culture». Pour ce fils de professeur de français venu en France en 2008 pour ses études, cette naturalisation est l'aboutissement de deux ans de démarches.

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Les autorités envisagent de tenir de telles cérémonies exceptionnelles deux fois par an, autour du 14 juillet et du 11 novembre.