«Je me rappelle de ces enquêtes d'opinion dans lesquelles une majorité de Français disaient, avant la présidentielle, que la France a besoin d'une figure autoritaire à l'Elysée. Macron s'inscrit dans ce contexte», a déclaré Benoît Hamon dans un entretien à Libération dans une édition publiée le 30 juin.
Il a reconnu que tout ce que faisait le nouveau chef de l'Etat, était fait «avec méthode et habileté», non sans ajouter : «Mais il n'en reste pas moins un libéral-autoritaire.»
Pour l'ancien ministre, qui avait quitté le gouvernement de Manuel Valls pour rejoindre le camp des frondeurs socialistes, «ce que beaucoup à gauche redoutaient dans Valls, qui incarnait agressivement cette synthèse, ils vont l'avoir avec un Macron souriant».
«Ce qui se met en place, c'est un pouvoir autoritaire, hypercentralisé et concentré dans les mains d'un homme et de quelques-uns de ses obligés, où les intérêts des oligarques sont au premier plan», a martelé l'ex-député des Yvelines.
Benoît Hamon prédit que «cette hyperconcentration du pouvoir va entrer en collision avec les Français, avec leurs difficultés, avec le réel» et conduire à «des rébellions, des jacqueries».
«C'est la nature du pouvoir qui est en question, car il est générateur de violences», a conclu Benoît Hamon, qui doit lancer le 1er juillet à Paris un nouveau mouvement politique.