Les députés du groupe parlementaire La France insoumise (FI) de l'Assemblée nationale n'iront pas au Congrès convoqué par Emmanuel Macron à Versailles le lundi 3 juillet, à la veille du discours de politique générale du Premier ministre, a annoncé leur président, Jean-Luc Mélenchon, le 29 juin 2017.
«La violence que nous avons subie ne peut pas rester sans réplique, nous la retournons contre ceux qui nous la font subir [...] nous nous rebellons et nous n'irons pas», a déclaré le chef de file de La France insoumise lors d'un point de presse au Palais Bourbon. Le groupe parlementaire FI rejoint la décision de deux députés UDI, Jean-Christophe Lagarde et Philippe Vigier, qui avaient déjà annoncé qu'ils n'iraient pas à la réunion de l'Assemblée et du Sénat en Congrès pour écouter le chef de l’État.
Une «dérive monarchique» pour les communistes
Le Parti communiste, de son côté, a appelé à un «rassemblement» à Versailles contre la «dérive monarchique» que représente selon lui la réunion du Parlement en Congrès par Emmanuel Macron. «Le tiers Etat se donnera rendez-vous à Versailles pour protester contre le coup de force institutionnel d'Emmanuel Macron», a annoncé le Parti communiste français (PCF), dans un communiqué publié le 29 juin. Les députés et sénateurs communistes doivent encore se réunir pour décider s'ils assisteront à ce discours.
La décision d'Emmanuel Macron de s'exprimer devant le Congrès à Versailles le 3 juillet, soit la veille du discours de politique générale de son Premier ministre est inhabituelle. En choisissant de s'exprimer devant les députés et les sénateurs avant Édouard Philippe comme c'est la tradition, le président de la République a provoqué le courroux d'une large partie de l'opposition. D'autres élus pourraient par ailleurs annoncer prochainement qu'ils ne se rendront pas à Versailles.