France

Lassalle se propose comme vice-président de l'Assemblée... et suscite l'hilarité des députés (VIDEO)

Pour mettre un terme à une interminable séance ayant viré au pugilat, Jean Lassalle a proposé sa candidature à la vice-présidence de l'Assemblée nationale. Mais son offre n'a pas été prise au sérieux par ses pairs.

Après plus de neuf heures de séance, les députés étaient passablement échauffés le 28 juin au soir. Incapables de s'entendre sur la répartition des postes clés au Palais Bourbon (dont la totalité ont finalement été attribués à des députés favorables à la majorité, contrairement à ce que l'usage), ils ont heureusement pu compter sur le dévouement inopiné de Jean Lassalle. Le très baroque député des Pyrénées-Atlantiques a en effet proposé sa candidature au poste de vice-président vers 22h30, alors que la discussion s'enlisait.

«Il m'est apparu... Une idée m'est venue subitement. Afin d'essayer de trouver une solution, je présente aussi ma candidature», a déclaré Jean Lassalle, pensant que sa personnalité atypique autant que son absence d'affiliation à un parti politique pourrait constituer un compromis acceptable pour ses collègues et offrir une issue au blocage institutionnel en cours. Immédiatement, les députés ont réagi à la proposition de Jean Lassalle par des rires amusés, semblant ainsi ne pas accorder de réel crédit à sa proposition.

Un tollé après le «hold-up institutionnel» de LREM

Les discussions étaient extrêmement houleuses et agitées, ce soir-là dans l'hémicycle, notamment à cause de la victoire surprise de Thierry Solère (Les Républicains) lors du scrutin secret pour l'attribution du troisième poste de questeur, théoriquement réservé à l'opposition, les deux premiers échéant, comme le veut la tradition, à la majorité. Or, le député des Hauts-de-Seine, s'il est membre de LR, préside le groupe parlementaire des «constructifs», ces députés LR dissidents, favorables à la majorité... et n'incarnant donc pas réellement l'opposition.

Finalement, pour protester contre ce qu'Eric Ciotti (LR), qui briguait le poste face à Thierry Solère, a qualifié de «hold-up institutionnel», les députés de droite ont choisi de boycotter le bureau de l'Assemblée. Devaient théoriquement y siéger trois élus de droite sur les six postes de vice-présidents qui le composent : tous les sièges ont finalement été attribués à des députés de La République en marche (LREM) ou du MoDem. LREM a promis de restituer les trois sièges qui leur sont dus aux Républicains sitôt que «leur bouderie aura cessé», a fait savoir Richard Ferrand, président du groupe LREM à l'Assemblée. Jean Lassalle, lui, ne devrait pas accéder à ce poste au cours de la mandature qui vient de s'ouvrir.

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