Journalistes et politiques rendent hommage à Véronique Robert, reporter mortellement blessée en Irak
- Avec AFP
La journaliste suisse Véronique Robert, blessée le 19 juin en Irak dans l'explosion d'une mine responsable de la mort de deux de ses confrères lors d'un reportage, est morte à son tour le 24 juin en France des suites de ses blessures.
«C'est avec une très grande tristesse que la direction de l'information de France Télévisions vient d'apprendre le décès de la journaliste Véronique Robert suite aux blessures subies lors de l'explosion d'une mine à Mossoul, en Irak», a annoncé France Télévisions dans un communiqué publié le 24 juin.
Agée de 54 ans, grand reporter de nationalité suisse, elle avait collaboré avec plusieurs médias en Suisse et en France, notamment Marianne, Le Figaro ou encore Paris Match pour qui elle avait récemment réalisé une série de reportages sur l'Irak.
La journaliste effectuait pour la société #5 Bis Productions un reportage sur la bataille de Mossoul, qui devait être diffusé dans l'émission «Envoyé Spécial» de France 2.
«Véronique Robert avait l'habitude des combats, c'était une professionnelle de la guerre qui avait couvert plusieurs conflits, spécialiste du Proche-Orient», a rapporté à l'AFP Emilie Raffoul, directrice de #5 Bis Productions, qui travaillait avec elle depuis une quinzaine d'années.
«Elle était extrêmement rigoureuse dans la préparation des reportages, les choses étaient réglées au millimètre à tous les points de contact», a-t-elle ajouté.
Journalistes et politiques expriment leurs émotions sur Twitter
Sur internet, journalistes et personnalités politiques ont rendu un dernier hommage à la journaliste. «Le décès de Véronique Robert ajoute à la tristesse de tous ceux qui sont attachés au grand reportage», a par exemple déclaré Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF).
Le décès de Véronique Robert ajoute à la tristesse de tous ceux qui sont attachés au grand reportage @EnvoyeSpecial@France2tv
— Christophe Deloire (@cdeloire) 24 juin 2017
«Il y a vraiment trop de stèles au cimetière des grands reporters morts sur le terrain dans l’exercice de leur métier», a-t-il souligné dans un article publié par RSF sur son site internet.
Elise Lucet, journaliste de France Télévisions a également fait part de sa tristesse en déplorant : «Quel lourd tribut payé pour la liberté d'informer.»
.#EnvoyeSpecial Tristesse infinie après le décès de Veronique Robert.Journaliste de combat.Quel lourd tribut payé pour la liberté d'informer
— Elise Lucet (@EliseLucet) 24 juin 2017
«Toutes mes condoléances aux proches de la journaliste Véronique Robert morte en Irak à l'âge de 54 ans. Une femme courageuse. Respect», a écrit Laurence Haïm, ancienne journaliste et porte-parole d'En Marche! durant la campagne présidentielle.
Toutes mes condoleances aux proches de la journaliste Veronique Robert morte en Irak à l'âge de 54 ans. Une femme courageuse. Respect. pic.twitter.com/Y3jV0BzfGW
— LAURENCE HAIM (@lauhaim) 24 juin 2017
La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a fait part de ses sentiments sur Twitter : «Emotion à l'annonce du décès de Véronique Robert, grande journaliste de guerre. Mes pensées vont à sa famille.»
Émotion à l'annonce du décès de Véronique Robert, grande journaliste de guerre. Mes pensées vont à sa famille, #5BisProductions, @Francetele
— Francoise Nyssen (@FrancoiseNyssen) 24 juin 2017
L'ancien Premier ministre, Manuel Valls a également rendu hommage à la mémoire de Véronique Robert, estimant : «[Elle était] une incarnation du courage et du journalisme le plus noble.»
Hommage à Véronique Robert,morte à Mossoul et incarnation du courage et du journalisme le plus noble #stephanvilleneuve#bakhtyarhaddad
— Manuel Valls (@manuelvalls) 24 juin 2017
Par ailleurs, le ministère français des Affaires étrangères a publié un communiqué saluant «le courage qui [avait] animé [Véronique Robert] pour couvrir la bataille de Mossoul».