«Le rendez-vous est déjà pris», a déclaré Marine Le Pen, sans pour autant en communiquer la date. Le chef de parti FN, qui vient d'être élue député, avait refusé une convocation pendant la campagne électorale. Le vice-président du parti, Louis Aliot, a quant à lui décidé jeudi 15 juin de ne pas répondre à une convocation de la police.
Les enquêteurs français soupçonnent la présidente du Front National d’avoir employé des assistants parlementaires qui n’auraient pas travaillé sur les questions européennes mais pour le Front National en France ce qui est contraire au règlement. L’institution supranationale estime désormais son préjudice potentiel à 5 millions d’Euros pour une période allant du premier avril 2012 au premier avril 2017.
Le 10 mars, elle avait usé de son immunité d’eurodéputée pour ne pas se rendre à une convocation pendant la période électorale.
Si rien n’oblige Marine Le Pen à rencontrer les enquêteurs, cette dernière étant protégée par l’immunité parlementaire depuis son entrée à l’Assemblée nationale, elle avait affirmé le 4 juin qu’elle irait d’elle-même à la rencontre des juges «après la séquence électorale».
Dans un entretien accordé au Parisien en janvier 2017 sur l’ouverture d’une information judiciaire à son encontre, Marine Le Pen avait parlé de «persécutions» visant à «nuire à sa campagne», dénonçant une annonce dont «on se moque de savoir à quoi ça aboutira».