France

Désormais, Fillon n'est plus sûr que les «boules puantes» venaient du «cabinet noir» de Hollande

Durant la campagne présidentielle, le candidat de la droite et du centre l'avait martelé à l'envi : l'Elysée est à l'origine des fuites sur les supposés emplois fictifs de ses proches. Or, l'ex-Premier ministre avance aujourd'hui d'autres pistes.

«Le pouvoir ; quelqu’un de mon camp ; un autre personnage extérieur à la politique» : voici les pistes – très larges – avancées par François Fillon, dans un entretien au Journal du dimanche du 18 juin, au sujet de l'origine des fuites dans la presse des fameuses «affaires» ayant entaché sa campagne présidentielle. «J'ai envie de savoir d'où c'est venu et comment ça s'est passé», ajoute le prétendant malheureux à l'Elysée.

Pourtant, deux mois plus tôt, le champion des Républicains se montrait péremptoire sur le responsable de ces «boules puantes» : il s'agissait de l'Elysée, et plus précisément un «cabinet noir» formé par le président de la République.

«Je vais mettre en cause le président de la République. Il y a un livre qui [...] explique que François Hollande fait remonter toutes les écoutes judiciaires qui l'intéressent à son bureau, ce qui est d'une illégalité totale, comment il est branché directement sur Bercy [...] On cherchait un cabinet noir, on l'a trouvé !», avait-il expliqué le 23 mars sur le plateau de L'Emission politique, faisant référence à Bienvenue place Beauvau - Police : les secrets inavouables d’un quinquennat, rédigé par plusieurs journalistes. L'un d'entre eux, ainsi que l'Elysée, avaient alors démenti ces informations.

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